Le château était calme.
Dans le cabinet de travail, un globe luminescent irradiait sa lueur blafarde.
Silk se leva.
Il ouvrit une lourde porte d'une armoire de chêne massif.
Il souriait, fort d'une sorte de contentement que seul la liberté, le vent du matin peuvent apporter.
Il se pencha et fouilla dans son vieux coffre de voyage, celui qui ne l'avait jamais quitté.
Profitant du calme de la nuit, il se changea et dénué des atours de sa charge, il passa son antique chemise de toile brune, son vieux pantalon portant des pièces de cuir, comme certains nain mineurs disposent pour éviter de se faire mal, ou de déchirer leurs vêtements.
Il glissa sur sa chemise une tunique, cadeau d'un ami elfe.
Les nuits risquant d'être glaciales, il enfila un pull de laine brute. Ça grattait un peu, mais au moins ça tenait chaud.
Enfin, il passa croc, à sa ceinture, le dissimulant dans un fourreau de couteau de berger.
Une bourse pour la soif, et la faim.
Quelques piécettes d'or bien cachées.
et il se regarda dans le miroir.
Il ne reconnu pas celui qui lui faisait face, ou plutôt il croyait l'avoir perdu, Mais il était là!
Se dirigeant vers un point du mur, il prononça le glyphe de garde, et s'enfonça au travers de la pierre.
La sensation était assez désagréable, comme marcher sur un fond vaseux, ou nager dans un sable mouvant.
Immédiatement après, il sentit la froideur des marches de pierre.
Il entama une longue et silencieuse descente.
Parvenu au terme de son voyage dans les passages dérobés de sa forteresse, il hésita.
Il choisit une issue le menant aux caves.
là, il se saisie d'un tonneau vide et se dirigea vers les dépendances. une charrette était là, chargée de tonneaux, tous vides.
Il harnacha un des chevaux, et l'attela.
Il s'assit à la place du cocher et se dirigea vers les postes des gardes, franchit les contrôles en présentant un laissez passez du roi....
la carriole s'éloignait, dans la nuit qui tombait.
les garde fermaient déjà les portes.